Au Bénin, le maïs est devenu une filière prioritaire dans le nouveau Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA). En effet, le maïs occupela première place dans le système alimentaire national actuel et reste la céréale la plus consommée loin devant le riz et le sorgho. C’est le principal aliment de base de toute la partie méridionale du Bénin, soit les 2/3 de la population nationale (Gandonou et al., 2010). La consommation moyenne par habitant et par an varie de 69 à 103 kgà travers une centaine de produits dérivés dontquatrevingt-treize (93) recettes de mets et sept (07) de boissons à base de mais (Nago et al., 1994 ; Sodjinou et al., 2008 ; Adjadi et al., 2015). Parmi ces produits dérivés, figure gambari-lifin qui est une farine obtenue après le décorticage-dégermage et la mouture de maïs (Hounhouigan et al., 1993 ; Adjilé et al.,2014 ; Houssou et al., 2014). Gambari-lifin est une farine très blanche légèrement fermentée et de granulométrie très fine. C’est une farine de première « classe » souvent utilisée au cours des grands évènements de la vie humaine comme les cérémonies de mariage, de naissance, de décès et autres fêtes particulières pour préparer une pâte prête à être consommée accompagnée de diverses sauces. C’est aussi une farine dont la consommation est recommandée pour les personnes âgées, car gambari-lifin se digère facilement. Gambari-lifin a un marché potentiel intéressant largement connu aussi bien au niveau national que régional. Gambari-lifin est livré et vendu dans des emballages de récupération en portion de 25 kg, parfois en portions inférieures à la demande du client.. Cette farine est aussi utilisée en boulangerie et en pâtisserie au Bénin (Assani, 2015). Le procédé de production du gambari-lifin diffère de celui de « lifin » décrit par Nago (1997) et de celui de tuwo de maïs décrit par Bolade et al. (2009). Cependant, le 4 procédé de production de gambari-lifina des points communs avec la technologie de production du mawè (Hounhouigan et al. 1993 ; Houssou et al. 2014). Toutefois, le manque de matériel de séchage adéquat fait que les transformatrices sèchent cette farine à l’air libre (Makita, 2015). Cette pratique ne permet pas de garantir une bonne qualité sanitaire du produit qui est assujetti à diverses sortes de contaminations microbiennes et environnementales. Conscient de cette situation, le Programme Technologies Agricole et Alimentaire (PTAA) du Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey (CRA-Agonkanmey) de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) a conduit des travaux de recherche pour améliorer la qualité de gambari-lifin. Une technologie améliorée de production de gambari-lifin a été alors mise au point par le PTAA. La présente fiche technique décrit les bonnes pratiques pour l’obtention de gambari-lifin de bonne qualité.